Tout est pourtant parti de là. La pandémie de coronavirus dont on parle maintenant depuis plusieurs mois est née à Wuhan, en Chine. Aujourd’hui, grâce aux mesures massives (de confinement de la population notamment) décidées par le gouvernement chinois, la situation s’est améliorée tandis que partout dans le monde, à l’instar des États-Unis, de l’Italie ou même de la France, on lutte encore pour contenir la propagation du virus. Malgré tout, jusqu’à présent, la Chine était restée ouverte (indépendamment des conditions d’obtention de visa ou d’exemption de visa inchangées). Ce n’est désormais plus le cas.
La Chine ferme ses portes dès aujourd’hui.
La décision de fermer les frontières chinoises est tombée jeudi dernier. À compter d’aujourd’hui, le samedi 28 mars 2020, l’accès du territoire aux étrangers est interdit, à de rares exceptions. C’est le Ministère des Affaires Étrangères de la République Populaire de Chine qui est à l’origine de cette interdiction.
La décision d’interdire l’accès aux étrangers concerne également les voyageurs titulaires d’un visa ainsi que les résidents permanents (contrairement aux mesures américaines arrêtées ces dernières semaines). Seuls les titulaires d’un passeport diplomatique et ceux qui détiennent un visa de type C (attribué aux membres d’équipage – avion, train et bateau) sont autorisés à accéder au territoire chinois.
Par ailleurs, les ressortissants chinois établis à l’étranger souhaitant rejoindre la République Populaire de Chine afin de « prêter main forte » à l’éradication du coronavirus ne pourront le faire qu’à la condition d’obtenir un visa temporaire spécifique. Seules quelques catégories de professionnels sont concernées par cette mesure.
Cette interdiction intervient le jour où la Chine a recensé 55 nouveaux cas de personnes infectées par le coronavirus dont 54 d’entre eux sont des étrangers. Par ailleurs, selon les informations du Ministère de la Santé chinois, il n’a été recensé aucun nouveau cas de contamination entre chinois depuis 72 heures.
Quid du ciel ?
La Chine ne ferme pas pour autant son ciel au reste du monde. Par ailleurs, l’activité aérienne sera maintenue au départ et à destination de ce pays. En revanche, celle-ci sera très fortement réduite.
En effet, les compagnies aériennes locales (China Southern, China Eastern, …) devront choisir de maintenir qu’une seule ligne entre la Chine et les autres pays qu’elle dessert habituellement. Cette liaison aérienne sera limitée à une fréquence hebdomadaire.
De plus, les compagnies aériennes étrangères ne pourront maintenir qu’une seule desserte chinoise depuis leur pays d’origine. Là encore, cette liaison sera limitée à une fréquence hebdomadaire.
Enfin, pour tous ces vols concernés, le taux de remplissage ne pourra excéder les 75% afin de maintenir le principe de distanciation sociale.
Conclusion.
Comme souvent en Chine, il n’y a pas de demi-mesure.
Le gouvernement central chinois prend toutes les décisions afin de limiter l’entrée sur le territoire de personnes potentiellement infectées par le coronavirus et venues de l’étranger : sans doute le meilleur moyen d’éviter une seconde vague dans un pays qui a déjà été fortement touché par cette épidémie. Peu nombreuses sont les exceptions au principe.
Cette restriction restera en vigueur jusqu’à nouvel ordre.
Tyler.