La pandémie de coronavirus a contraint le Japon à fermer ses frontières dès le début du mois d’avril 2020. Ainsi, les ressortissants de 70 nationalités ont été dans l’impossibilité d’accéder au territoire national. En Europe, par exemple, les voyageurs français ou italiens, deux pays fortement touchés par la crise sanitaire internationale, ont déserté cette destination pourtant très populaire. Ainsi, l’agence japonaise du tourisme (JTA) a confirmé, la semaine dernière, l’absence quasi-totale de touristes. En effet, le pays a enregistré, en avril 2020, un recul de 99,9% du nombre d’entrées d’étrangers sur son territoire. L’occasion pour le Japon d’annoncer une prise en charge partielle des frais liés aux voyages afin de promouvoir le pays.
L’annonce initiale.
Le Japon est une destination touristique très populaire, prisée des asiatiques, des nord-américains mais également des européens. Avec les Jeux Olympiques qui devaient se tenir cet été à Tokyo, 2020 aurait dû être l’année de tous les records de fréquentation.
Mais afin de faire face à la pandémie de coronavirus, le Japon a été obligé de renoncer à ce tourisme de masse, initialement poussé par la compétition sportive internationale. Ainsi, le 2 avril 2020, le gouvernement prenait la décision d’interdire immédiatement l’accès au territoire national aux ressortissants de 70 nationalités.
- En Asie : Brunei, Chine, Hong Kong, Indonésie, Macao, Malaisie, Philippines, République de Corée, Singapour, Taïwan, Thaïlande, Vietnam
- En Océanie : Australie, Nouvelle-Zélande
- En Amérique du Nord : Canada, États-Unis
- En Amérique latine et Caraïbes : Bolivie, Brésil, Chili, Dominique, Équateur, Panama
- En Europe : Albanie, Andorre, Arménie, Autriche, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Chypre, Tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Islande, Irlande, Italie, Kosovo, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malte, Moldavie, Monaco, Monténégro, Pays-Bas, Macédoine du Nord, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Saint-Marin, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Suède, Suisse, Royaume-Uni, Vatican
- Au Moyen-Orient : Bahreïn, Iran, Israël, Turquie
- En Afrique : Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Égypte, Maurice, Maroc
Si le Japon s’est protégé d’un risque accru de contagions venues de l’extérieur, il a, comme le reste du monde, payé lourdement l’addition de ce protectionisme massif. En effet, seules 2 900 arrivées d’étrangers (soit 100 visiteurs par jour en moyenne) ont été enregistrées en avril 2020 du fait de cette restriction d’envergure.
Et parce que le pays vit en partie du tourisme, la reprise de ce secteur d’activité devient une nécessité nationale.
C’est pourquoi le gouvernement a alloué la semaine passée une enveloppe de près de 12 milliards d’euros (soit 1,35 mille milliards de yen) à l’agence japonaise du tourisme (JTA) afin de faire revenir à lui les visiteurs venus d’ailleurs.
Jusqu’à présent les modalités de la mise en oeuvre de cette mesure n’avaient pas été explicitées. Nous pensions cependant que le Japon aurait pu prendre à sa charge la moitié des dépenses individuelles liées au voyage (billets d’avion ou hôtellerie par exemple) des étrangers. Cette aide aurait ainsi pu prendre la forme d’un remboursement à l’arrivée ou au départ, à l’aéroport ou au sein d’un bâtiment administratif dédié.
La mesure devait entrer en vigueur en juillet 2020 si toutes les conditions sanitaires sont réunies pour permettre d’accueillir, de nouveau, des étrangers sur le sol japonais.
Une aide au tourisme, oui, mais.
L’annonce était trop alléchante pour être vraie.
À la décharge du Japon, les conditions d’attribution de la mesure nippone de soutien à l’industrie du tourisme n’avaient pas encore été détaillées et le pays ne s’était engagé à rien.
Ainsi, l’agence japonaise du tourisme (JTA) a publié hier un avis rectificatif précisant que les sommes allouées que le Japon prévoit de dépenser pour le tourisme viendront plutôt sous une forme d’aide à la promotion du tourisme intérieur plutôt que du tourisme international.
Avec ce plan de soutien, le Japon prévoit donc de couvrir une partie des frais de voyages intérieurs, qui lui pourrait reprendre dès juillet 2020.
Des conditions moins idylliques ! 😉
Conclusion.
La somme engagée par le gouvernement japonais est conséquente. Un tel soutien à l’industrie du tourisme est, localement, sans précédent.
À l’heure où les frontières seront bientôt progressivement rouvertes, le Japon souhaite visiblement faire la promotion de son territoire national.
Seuls le tourisme intérieur semble être visé par la mesure incitative.
C’est un choix.
Que ceux qui espéraient se faire rembourser 50% d’un aller – retour La Première cachent leur déception : le Japon demeure un très beau pays à visiter !
Tyler.
[…] Le Japon ne remboursera pas 50% de votre voyage comme prévu ! – The Travelers Club — À lire sur thetravelersclub.boardingarea.com/le-japon-ne-remboursera-pas-50-de-votre-voyage-comme-prevu/ […]