Consécutivement au terrible crash du Boeing 737 MAX 8 d’Ethiopian Airlines le dimanche 10 mars 2019 seulement quelques minutes après son décollage, de nombreuses compagnies aériennes ont décidé de clouer au sol leur appareils. Certains pays, à l’instar de la Chine, ont émis des directives interdisants aux compagnies aériennes utilisatrices de poursuivre les opérations avec ce type appareil jusqu’à nouvel ordre.
Cependant, jusqu’hier, de nombreuses compagnies aériennes avaient décidé de ne pas céder à la panique et d’éviter de tirer des conclusions hâtives avant les résultats des deux enquêtes en cours. Il faut dire que cette catastrophe emboîtait de la pas à la précédente, quelques mois seulement après l’accident mortel du Boeing 737 MAX de Lion Air. Parmi les compagnies aériennes ayant décidé de ne pas procéder à l’immobilisation préventive de ce type appareil on pouvait citer :
- FlyDubai
- Norwegian
- Air Italy
- Icelandair
- S7 Airlines
- Aeromexico
- Aerolineas Argentinas
- GOL
- Turkish Airlines
- Spicejet
- Jet Airways
- LOT
- TUIfly
- Southwest
- American Airlines
- Air Canada
- Westjet
En effet, la plupart de ces compagnies aériennes jugeaient prématuré d’établir un lien entre la fiabilité de l’appareil et ces deux terribles accidents.
Depuis hier, les choses changent. De plus en plus de compagnies aériennes, probablement motivées par les retours et inquiétudes de leurs clients, ont décidé de finalement immobiliser les Boeing 737 MAX de leur flotte.
La situation ne s’améliore pas puisqu’Oman Air, par exemple, vient juste d’officialiser l’arrêt temporaire des opérations de cet appareil.
Pour l’heure, la compagnie aérienne du Sultanat d’Oman prévoit une immobilisation jusqu’au 19 mars 2019.
Les Boeing 737 MAX 8 s’envolaient depuis Mascate vers Istanbul, Moscou, Colombo, Malé, Delhi ou encore Chennai.
Conclusion.
Les autres compagnies suivront-elles ?
Pour mémoire, Air Canada avait prévu d’inaugurer son direct vers Bordeaux avec cet avion. Cet arrêt imprévu des opérations avec l’appareil remet inévitablement en question leur projet.
Certaines d’entre elles comptent véritablement sur cet appareil pour leur réseau, à l’instar de Norwegian qui, en prenant la décision de grounder ses avions, se retrouvera dans une situation économique extrêmement délicate.
Tyler.
2 avions et des centaines de morts en 5 mois, c’est énorme pour un avion réçent. Alors certains diront que 1% du parc qui tombe, ce n’est pas énorme, mais par rapport aux flottes diverses d’avions 737, 737NG, A320, c’est colossal.
Perso, même après avoir fait des milliers de vols sur tous types d’avions, je ne suis pas certain que je monterais rassuré dans un 737Max tant que le logiciel n’aura pas été changé. Si l’on sait qu’un accident est toujours possible, en aviation, c’est une approche différente et un ensemble de facteurs qui génèrent l’arrivée d’un accident. Ici, on ne sait toujours pas pourquoi l’avion décroche et comment l’empêcher.
Ce qui risque d’arriver, c’est que les passagers une fois inquiétés vont refuser de monter dans un avion qui pourrait tomber sans raison apparente. Et là, les compagnies prennent le risque d’avoir des avions qui voleront à vide ou presque. En quelques semaines, la contagion peut être énorme. Les grosses compagnies peuvent changer d’avion, mais d’autres comme Norwegian n’ont pas beaucoup de choix…