Les Dossiers de Tyler Birth : Icelandair, à mi-chemin entre l’Europe et l’Amérique du Nord
Première partie – Icelandair, une compagnie loisir aux grandes ambitions
Deuxième partie – L’offre Icelandair : focus sur deux produits aux tarifs compétitifs
Troisième partie – Entretien avec Arnaldur Haukur Ólafsson, Directeur des Ventes d’Icelandair pour la France
Quatrième partie – #MyStopover, la botte secrète d’Icelandair
Cinquième partie – Icelandair Hotel Reykjavik Marina : une propriété au charme surprenant !
Icelandair, une compagnie loisir aux grandes ambitions
Ce nouveau numéro des Dossiers de Tyler Birth est consacré à la compagnie Icelandair, compagnie aérienne régulière islandaise. L’ancêtre d’Icelandair a été créé en 1937. Depuis cette date, la compagnie n’a cessé de croître autour de son hub de Keflavik, distant d’une cinquantaine de kilomètres de la capitale Reykjavík.
Le marché transatlantique est l’incontournable des compagnies aériennes occidentales. Toute compagnie ayant l’ambition de développer un réseau international trouve ce dénominateur commun au cœur de sa stratégie de développement. Si toutes les compagnies concernées mettent en place des ponts aériens entre les deux rives de l’océan Atlantique, Icelandair a la particularité d’être géographiquement située à mi-chemin de ce parcours.
Côté américain, la compagnie dessert à ce jour 14 destinations, de Boston à Anchorage et d’Orlando à Edmonton. New York est doublement desservie via Newark et JFK.
Côté Européen, ce sont au total 26 destinations qui sont desservies avec un tropisme nordique marqué. De ce côté de l’Atlantique des villes secondaires sont reliées aux grandes métropoles précédemment citées : Trondheim, Göteborg ou encore Billund. De plus Londres est opérée via les aéroports de LHR et LGW et Madrid demeure le point le plus septentrional de ce réseau européen.
Précision : la compagnie Icelandair considère les vols vers l’Europe comme des moyen-courriers et les vols vers l’Amérique du Nord des long-courriers. Si les avions utilisés sont toujours les mêmes, on note cependant des différences notoires dans les offres proposées à bord.
A Paris, c’est le Terminal 1 de l’aéroport Charles de Gaulle qui accueille la compagnie Icelandair.
- Vols FI542 / FI543
- KEF – CDG : départ. 7h40 | arrivée. 12h00
- CDG – KEF : départ. 13h20 | arrivée. 15h50.
En haute saison, un vol supplémentaire est opéré presque aux mêmes horaires le lundi, le samedi et pouvant monter jusqu’à 19 vols hebdomadaires en période estivale :
- Vol FI544 / FI545
- KEF – CDG : départ. 7h30 | arrivée. 11h45
- CDG – KEF : départ. 12h35 | arrivée. 16h30
Ces vols sont parfaitement cohérents d’un voyage transatlantique. En provenance de l’Ouest, les vols dits « red-eye » arrivent très tôt le matin puis la continuation se fait de jour pour arriver en milieu de journée à Paris. Dans le sens inverse, les connexions à Keflavik permettent de rejoindre toutes les destinations du réseau Icelandair dans la journée.
De plus, pour des questions orthodromiques, la route passant par le nord est toujours la plus courte – surtout pour les destinations les plus à l’Ouest du continent américain. On voit bien ci-dessous que le parcours d’un Paris – Seattle à vol d’oiseau est presque rigoureusement le même qu’un Paris – Keflavik -Seattle avec escale.
Des résultats financiers significatifs !
Icelandair connait depuis quelques années une croissance très soutenue de son activité. Entre 2010 et 2014, les capacités offertes ont connu une augmentation de près de 120%, juste après les compagnies aériennes Turkish Airlines et airberlin – dont les activités sont plus récentes pour cette dernière.
On compte en outre 18% d’augmentation, programmée pour la seule année 2014, puisqu’un certain nombre de destinations ont été greffées au réseau Icelandair : Vancouver, Portland, Birmingham ou encore Edmonton.
Ces chiffres vont de pair avec ceux de la fréquentation de l’aéroport de Keflavik. De 2,4 millions de passagers en 2011, l’aéroport est passé à 3,8 millions en 2014 et se positionne à 4,2 millions pour les seuls 10 premiers mois de l’année 2015 ! C’est déjà 25% d’augmentation par rapport à l’an dernier – même si bien entendu Icelandair n’est pas la seule compagnie à drainer cette augmentation de trafic.
Sur le plan financier, Icelandair connait une série d’années très convaincantes. Son résultat net d’exploitation en 2014 se montait à 66 millions USD, soit 18% d’augmentation comparée à l’an dernier. Une situation d’aisance qui lui permet d’afficher des ambitions à plusieurs égards.
Renforcer l’offre.
C’est fort de ces atouts que Icelandair est décidée à devenir une compagnie incontournable dans le marché transatlantique.
« L’objectif est double […] : consolider l’ensemble de ses lignes déjà existantes [et] développer de nouvelles lignes« , confiait Arnaldur Haukur Ólafsson, Directeur des Ventes pour la France d’Icelandair, à Tyler Birth lors d’un entretien exclusif.
Dans les faits, le renforcement des routes existantes est illustré particulièrement avec Seattle qui passera à 11 vols par semaine. Quant au réseau en lui-même, la compagnie aérienne annonçait il y a quelques semaines l’ouverture en 2016 de trois nouvelles routes :
Mars 2016
- Chicago – ORD (Amérique du Nord)
- Aberdeen – ABZ (Europe)
Mai 2016
- Montréal – YUL (Amérique du Nord)
L’ouverture de deux lignes américaines contre une seule ligne européenne illustre bien la volonté d’approfondir l’ancrage de la compagnie en Amérique du Nord.
Par ailleurs, une série de coopérations diverses a vu le jour récemment. Si Icelandair refuse à ce stade de parler de toute intégration dans une quelconque stratégie d’alliance, force est de constater que son ouverture vers l’Amérique du Nord a connu deux tournants successifs ces derniers mois.
- Avec Alaska Airlines : le partenariat le plus fort puisque les deux compagnies se sont mises d’accord sur un accord de partage de codes étendu. Autre fait marquant, une coopération concernant les programmes de fidélité depuis le mois d’octobre 2015 – notamment sur la reconnaissance mutuelle du statut. Bien entendu, cet accord est consécutif avec l’ouverture récente de Portland (Oregon) et l’augmentation de fréquence à Seattle.
- Avec JetBlue : l’accord relève là aussi de partage de codes sur certaines lignes de chacune des deux compagnies. Si cela occasionne alors deux escales entre le point de départ et le point d’arrivée, l’avantage pour Icelandair est de pouvoir toucher des villes secondaires aux États-Unis. Voir la côte Ouest – qui s’ajouteront donc au partenariat noué avec Alaska Airlines, en attendant l’ouverture de San Francisco et Los Angeles peut-être ?
Des avions à la hauteur des ambitions de la compagnie.
Le Boeing 757 est un appareil mono-couloir phare d’Icelandair depuis un quart de siècle. Mis en service pour la première fois en 1990, la flotte en totalise à ce jour 25, dont un en version rallongée -300.
On trouve encore beaucoup le mono-couloir long-courrier de Boeing des liaisons transatlantiques. Principalement opéré par des compagnies américaines, il est aussi utilisé sur la ligne Paris-New York par Openskies et La Compagnie.
Mais cet appareil semble aujourd’hui arriver en bout de course et ne correspond plus aux ambitions de la compagnie. C’est la raison pour laquelle un renouvellement de la flotte a été initié, toujours au profit de l’avionneur américain.
Au premier semestre 2016 ce sont deux Boeing 767-300 d’une capacité de 260 sièges qui feront leur entrée chez Icelandair. Si on parle de Londres comme première destination couverte par ce nouvel appareil, la raison est évidente : augmenter les capacités et donc l’offre globale. Icelandair ne s’arrêtera pas là puisqu’on évoque aussi l’ouverture en 2017 de San Francisco et Los Angeles sur la côte Ouest. Les 767 seraient évidemment plébiscités sur ces destinations plus lointaines.
« Ces nouveaux appareils de plus longue portée permettent une économie de carburant et une diminution des émission de CO2 qui offriront ainsi à Icelandair de nombreuses opportunités de développement et d’optimisation des routes existantes » – Arnaldur Haukur Ólafsson, Icelandair France.
D’autre part Icelandair annonçait en 2013 la commande 16 Boeing 737 MAX – plus 8 options. Répartis entre neuf appareils en version -8 et sept en version -9, ils permettront à partir de 2018 de renforcer la flotte actuelle mais probablement également de remplacer les 757 les plus usités. Cependant les B737 MAX8 offriront une capacité de 153 sièges et les B737 MAX9 de 172 sièges : soit une diminution de l’offre comparativement aux 183 sièges des 757-200 actuels.
Ces tout nouveaux appareils, de plus longue portée que les 737 NG intégreront des moteurs plus performants permettant une diminution de 13% de la consommation carburant par siège. Reste à savoir s’ils seront mis en place sur les liaisons long-courriers ou s’ils seront uniquement positionnés sur les routes européennes.
L’Islande avant tout !
Icelandair n’a pas toujours été articulée autour de ce hub entre l’Europe et l’Amérique du Nord puisque c’est avant tout la compagnie historique de l’Islande et qu’à ce titre elle entend promouvoir son territoire.
Tous les appareils qui composent la flotte Icelandair portent le nom d’un volcan islandais. Dès l’embarquement, les passagers peuvent apercevoir une illustration du volcan qui nomme l’avion et une explication sur l’origine de son nom. Cette importance donnée aux volcans découle du lien très étroit de la compagnie aérienne avec son patrimoine historique. Faut-il rappeler que l’Islande est une île de l’atlantique Nord, en constante activité volcanique, comme ceux qui avaient envisagé de voyager en avril 2010 s’en souviennent …
Les atouts les plus prégnants d’Icelandair ?
Outre un réseau aérien bien fourni, une présence à mi-chemin entre l’Europe et l’Amérique du Nord depuis 77 ans : ce Dossier revient sur l’offre à bord des avions, mais également l’offre #MyStopover qu’elle met en avant depuis l’an dernier.
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