Les cieux se sont fortement assombris, et un avis de tempête est annoncé. Etihad Partners, l’alliance formée par la compagnie émiratie Etihad Airways a du plomb dans l’aile : depuis plusieurs mois la situation empire et fait craindre à beaucoup d’observateurs la fin de ce projet. Du moins celle des ambitions qui prévalaient initialement.
Le dernier élément en date : Etihad annonce qu’elle cède la totalité des parts (33%) qu’elle détenait dans la petite compagnie régionale suisse Darwin Airline.
Lorsque Etihad avait mis la main sur cette dernière en 2013, elle avait affirmé la volonté de créer un pôle régional en développant la marque Etihad Regional via le hub de Zurich.
Si le projet avait de quoi surprendre, compte tenu notamment de la taille de la flotte de Darwin (10 avions) rien ne semblait alors pouvoir empêcher Etihad de la développer, à l’image du travail accompli chez Alitalia, airBerlin, Air Seychelles, ou encore Jet Airways.
Mais deux ans plus tard, les déboires ont commencé de la part de deux compagnies qui semblaient prometteuses malgré des environnements compliqués.
Où vont Alitalia et airBerlin ?
La compagnie historique italienne et l’ex-low cost allemande sont aujourd’hui quelque peu perdues quant aux orientations stratégiques et financières qu’elles devraient prendre pour subsister.
Lorsque Etihad avait pris le contrôle (minoritaire car plafonné par l’Europe à 49%) de celles-ci, l’idée était de les faire monter en gamme afin de permettre une continuité de service entre l’Amérique, l’Europe, et le Golfe.
Alitalia recevait d’ailleurs de nouveaux intérieurs très séduisant …
afin d’habiller les Solstys, à l’image d’airBerlin.
Mais ces améliorations substantielles n’auront pas suffi. En outre, la sortie de crise semble bel et bien devoir se faire par le bas.
Après Etihad Partners, le déluge ?
Les fréquentations contre-nature d’Alitalia.
Alitalia en saura davantage dès la rentrée quand elle sera fixée sur son sort en septembre, pendue au bon vouloir d’Etihad et… aux exigences de l’homme qui à ce jour est l’un des rares à s’être prononcé en faveur d’une entrée au capital : Ryan O’Leary !
Sortie par le haut de Darwin ?
Etihad Regional va donc disparaître.
Mais Darwin Airline n’est pas en reste puisqu’elle a trouvé repreneur avec Adria Airways, la petite compagnie slovène membre de Star Alliance.
Est-ce à parier sur une entrée de Darwin dans l’alliance de compagnies aériennes la plus puissante actuellement ?
Il faudrait faire preuve de beaucoup de témérité pour l’affirmer, mais ce scénario n’est pas inenvisageable – les petites compagnies ayant visiblement leur place au sein de l’alliance menée par Lufthansa et United.
Conclusion.
Etihad a sans doute vu trop gros et s’est peut-être éparpillée avec des partenaires aussi distants en terme d’histoire que de stratégies (Air Serbia et Air Seychelles ou encore Niki). Quoi qu’il en soit, la sortie définitive de James Hogan de l’organigramme de la compagnie émiratie signe la fin d’une époque, l’australien ayant été l’artisan de la construction de cette nouvelle alliance globale.
Pour autant l’avenir ne semble pas si catastrophique pour les compagnies en instance de départ à l’image du repreneur de Darwin, de l’offre – certes un peu farfelue – de Ryanair pour Alitalia, ainsi que de l’intérêt manifesté par Lufthansa envers sa principale concurrente allemande… !
Tyler.
[…] marché sur l’atlantique nord ! Par ailleurs, si elle n’est pas ici citée directement, Alitalia fait bel et bien partie de cette joint-venture avec un lien qui semble même se […]
[…] Ce n’est pas nouveau, Alitalia cherche (désespérément) à remplir ses appareils pour éviter le naufrage annoncé. Nous le précisions déjà en mai dernier : ce n’est pas le prêt relais accordé par l’État italien qui changera la donne, ni d’ailleurs le désengagement d’Etihad dans un des membres de son alliance Etihad Part…. […]
[…] Jet Airways est également membre de l’alliance Etihad Partners, dont les difficultés se font croissantes et dont la pérennité dans le temps est tout sauf garanti…. […]