Le 11 mars 2020, le Président Trump annonçait la suspension temporaire des déplacements des ressortissants européens depuis les pays de l’espace Schengen vers les États-Unis eu égard notamment au développement rapide de la pandémie de coronavirus et afin de limiter la propagation du virus sur son sol. Cette interdiction, initialement prévue pour 30 jours, est aujourd’hui encore en vigueur, prorogée par le nouveau Président Biden et ce, malgré une amélioration notable de la situation vaccinale en Europe.
Quid de la situation ?
Les voyageurs en provenance d’Europe s’attendaient à une réciprocité.
En effet, suite aux annonces d’avril 2021, les pays européens ont accordé aux ressortissants américains vaccinés la possibilité de rejoindre leur sol dès cet été sans que l’administration du Président Biden ait accordé la même chose en retour. Le bureau oval avait pourtant annoncé que des décisions en ce sens seraient prises au terme de discussions et réflexions dès fin juin 2021.
Dans un entretien accordé à Bloomberg hier, les représentants de cette nouvelle administration via la diplomatie américaine ont confirmé le maintien des restrictions actuelles en matière de déplacement pour les ressortissants européens.
Ainsi, malgré les souhaits des compagnies aériennes des deux côtés de l’Atlantique, le Président Biden ne semblait, jusqu’à présent, pas être pressé de lever l’interdiction en vigueur depuis mars 2020.
« Les gouvernements européens sont de plus en plus frustrés par l’administration Biden compte tenu du refus de lever les restrictions de voyage qui empêchent la plupart de leurs citoyens de se rendre aux États-Unis, citant des règles incohérentes, des coûts économiques et une stratégie obsolète pour arrêter le coronavirus.
Les diplomates disent que l’administration Biden n’a donné aucune indication quand elle pourrait annuler les règles interdisant les voyages depuis la zone Schengen de 26 pays après la création d’un groupe de travail pour résoudre le problème, même si les taux de vaccination augmentent et que les preuves scientifiques suggèrent peu d’efficacité dans cette interdiction. »
Parmi les plus grandes frustrations des États européens, il y a aussi et surtout le manque apparent de cohérence et de logique derrière l’interdiction de déplacement vers les États-Unis. Outre les pays de l’espace Schengen, les États-Unis ont interdit les voyages depuis des endroits où le coronavirus sévit fortement à l’instar de l’Inde ou encore du Brésil. En revanche, d’autres pays où les taux d’infection sont pourtant élevés, comme le Mexique ou l’Indonésie, ne figurent pas sur la liste restrictives.
Pour mémoire, l’interdiction de voyage ne s’applique qu’aux arrivées depuis l’Union Européenne, l’Espace Économique Européen, et le Royaume-Uni. Les résidents éligibles de ces régions peuvent toujours voyager vers les États-Unis via des pays tiers tels que la Turquie, les Émirats Arabes Unis ou encore le Mexique à la condition d’y avoir passé deux premières semaines en amont du voyage.
Quoi qu’il en soit, hier, le Président Biden a, de nouveau, annoncé que des décisions devraient être prises d’ici quelques jours dès le retour des ses comités de réflexion, spécialiste du coronavirus. Peut-être assisterons nous à l’annonce d’une date (sans que celle-ci soit pour l’heure identifiable) permettant aux européens de retourner aisément aux États-Unis.
Conclusion.
Cette interdiction n’a plus beaucoup de sens. Les États-Unis ont fermé les frontières aux ressortissants européens depuis près d’un an et demi sans que les effets positifs ne soient véritablement vérifiables.
Aujourd’hui, il est tout à fait possible de se rendre aux USA pour un ressortissant français par exemple à la condition de séjourner deux semaines dans un pays tiers où le nombre de cas de coronavirus peut être plus important (à l’instar du Mexique) et où la vaccination avance moins rapidement. Quelle logique ?
Pourtant, avant la conférence d’hier, le Président Biden ne semblait pas pressé de mettre fin à cette interdiction. Si l’été avait été espéré, en réciprocité aux mesures européennes, il est désormais peu probable que les États-Unis nous rouvrent leurs portes avant, a minima, la rentrée. Nous en serons plus dans quelques jours … peut-être !
Amer constat.
Tyler.
Amer constat, comme vous le dites… L’absence de réciprocité est incompréhensible, l’Europe est inexistante sur ce sujet…
Et dire que Trump était vu par l’Europe et les européens comme un nationaliste qui ne pensait qu’à lui, voir un fou sans logique.
Alors qu’avec lui les US aurait déjà rouvert depuis bien longtemps. Et le pays avait une certaine dynamique ! Là c’est un pays qui est devenu vieux et lent.
Pur spéculation, rien de te permet de dire que trump aurait réouvert la frontière aux européens.
Ce n’est pas du tout ce qui est écrit. À aucun moment. Trump a fermé, Biden a continué en ce sens. Ne déformez pas mes propos.
« Mais quel numéro de téléphone pour l’Europe? » plaisantait Henri Kissinger. Malheureusement la boutade reste d’actualité 50 ans plus tard…