Comme tous les ans, j’utilise des miles en First pour m’offrir un beau voyage d’anniversaire. C’est pour moi la meilleure utilisation que l’on puisse faire de cette monnaie fluctuante ; du moins, le meilleur retour sur investissement.
L’an passé, j’ai eu le plaisir de voler avec Qatar Airways, en First, entre Doha et Paris.
L’année précédente, c’était avec Air France, en cabine La Première, entre Paris et Los Angeles.
Cette année ce sont les miles de deux programmes de fidélité que j’utilise pour effectuer ce tour du monde de Première classe : Flying Blue et Alaska Airlines Mileage Plan.
Le routing, sympathique, a le mérite de me plaire.
- Paris (CDG) / Los Angeles (LAX) – Air France – La Première
- Los Angeles (LAX) / Chicago (ORD) – American Airlines – Economy surclassable en First
- Chicago (ORD) / Hong Kong (HKG) – Cathay Pacific – First
- Hong Kong (HKG) / Milan (MXP) – Cathay Pacific – First
- Milan (MXP) / Paris (CDG) – Air France – Economy
Avec Flying Blue.
Flying Blue change à compter du 1er avril 2018 – vous n’êtes plus sans le savoir, compte tenu notamment des nombreux articles publiés par The Travelers Club sur cette thématique.
Si nous connaissons actuellement le nouveau barème d’accumulation de miles – calculé selon la règle de revenue based – nous ne connaissons pas encore les détails des nouvelles chartes de rédemption.
Les voyageurs verront-ils leurs économies s’effondrer ? Nous devrions prochainement le savoir.
Une chose est cependant à retenir : un programme de fidélité n’est pas un compte épargne. Les têtes pensantes des compagnies aériennes peuvent faire ce que bon leur semble avec cette monnaie à l’inflation récurrente. Il ne faut donc pas craindre de dépenser.
Mais il faut veiller à dépenser intelligemment !
Un billet Air France La Première est une bonne utilisation de ces miles durement acquis.
Pourquoi ?
Un billet tricolore en Première classe s’échange contre beaucoup d’argent. Notamment en direct, en aller simple.
On retrouve ainsi un Paris – Los Angeles, en aller – simple, au tarif de 12 672 EUR, le 24 mars 2018.
Flying Blue facture 200 000 miles.
À cette somme (très) importante, il convient d’ajouter 302,84 EUR de taxes et surcharges.
C’est une somme (miles + taxes et surcharges), supérieure à d’autres programmes de fidélité, mais je vends mes 200 000 miles à Flying Blue 6,5 cts d’EUR environ, ce qui est honnête.
Avec Alaska Airlines Mileage Plan.
S’il est plus difficile de louer les qualités de Flying Blue, il est tout de suite beaucoup plus évident de mettre en lumière celles de l’Alaska Airlines Mileage Plan.
Cathay Pacific est un partenaire de choix du programme de fidélité d’Alaska Airlines.
La First de la compagnie de Hong Kong s’échange contre 70 000 miles entre l’Europe et l’Asie mais également entre l’Amérique du Nord et l’Asie.
Ainsi, pour rejoindre Hong Kong depuis les USA ou quitter Hong Kong à destination de l’Europe, la somme à débourser équivaut à 70 000 miles pour la First.
Si un Chicago – Hong Kong est facturé 14 533 EUR en aller – simple le 26 mars 2018 …
… les taxes et surcharges à régler s’élèvent quant à elle à 4,56 EUR (et 70 000 miles) : cadeau !
Même sentence pour le Hong Kong – Milan.
À mes dates, celui-ci est facturé par Cathay Pacific au tarif de 10 200 EUR.
Il s’échange contre 70 000 miles et 35,95 EUR de taxes et surcharges.
Une belle affaire !
À l’achat.
- Sur le vol domestique aux États-Unis
Il restait à combler les manquements du routing par des courts vols, restés à l’achat.
L’aller simple entre Los Angeles et Chicago, avec American Airlines, est facturé 156 EUR.
Compte tenu de mon statut oneworld, la probabilité d’un upgrade est importante, compte tenu surtout de l’horaire indécent de ce red eye.
Le billet en First était facturé 314 EUR.
Si l’upgrade est effectif, l’économie réalisée sera de 158 EUR.
- Sur le vol intra-européen entre Milan et Paris
Bien entendu, les tarifs débutent à partir de 25 EUR avec Vueling et EasyJet.
Finir un routing First en low cost, c’est cocasse.
Air France aura ma préférence, le billet étant facturé 73 EUR.
Si mes souvenirs sont bons, Milan n’est pas encore Joon ! 😉
Conclusion.
La dépense totale s’élève ici à 573 EUR et quelques 340 000 miles, répartis sur deux programmes de fidélité différents.
Dans sa globalité, si j’avais du acquérir au prix coutant ces billets, la facture se serait élevée à 37 792 EUR.
Les 340 000 miles m’apportent donc une économie de 37 219 EUR.
Finalement, que demander à un programme de fidélité ?
Un accès salon avec sauna ou un billet prime facile à acquérir et peu onéreux à l’échange ?
Sur ce point, le Alaska Airlines Mileage Plan emporte mes faveurs ! 😉
Tyler.
[…] en miles leur permettant de piocher ici ou là. Pour faire écho à notre article d’hier sur le tour du monde payé une bouchée de pain compte tenu notamment du prix publiquement facturé, je me suis interrogé sur ma manière de consommer ces programmes qui tournent petit à petit le […]
Super article.
Comment est ce que tu as vérifié si il y a de la place en Cathay first class?
Merci Benoit !
Je vous réponds dans un article aujourd’hui 😉
Tyler.
[…] s’en doute aider plus d’un voyageur. Il y a quelques jours, nous vous présentions un tour du monde en First avec notamment Cathay Pacific, réservé en grande partie avec des miles Alaska Airlines, l’un des meilleurs programmes de […]
Excellent calcul pour un tour du monde premium! cela étant, je reste convaincu que les Miles acquis par les voyageurs affaires, appartiennent aux entreprises qui les emplois, et que leur usage privé devrait être exclus, ou tout au moins soumis aux cotisations URSAFF tels que le sont les GP des personnels des cie aériennes françaises, puisque que ceux ci sont considérés comme avantages en nature…
comment acheter directement des miles ?
est ce que c’est rentable par rapport a l’achat d’un billet first ?
[…] avions eu l’occasion d’évoquer cette série de vols anniversaire sur The Travelers Club. Outre son caractère particulier, ce tour du monde a le mérite de redécouvrir le produit Air […]